La loi LRU 2 ou comment accepter la marchandisation de l’enseignement

Replaçons dans le contexte, la loi dite LRU (ou Libertés et responsabilités des Universités) est une loi emblématique du début du précédent quinquennat sarkoziste. Ce fût une des lois qui a introduit la politique d’austérité que nous connaissons aujourd’hui. Outre le fait que cette loi libérale initie la régression en matière d’égalités sociales, elle devient alors un poison pour notre système éducatif. La loi du gouvernement Ayrault s’inscrit dans une certaine continuité avec cette marchandisation des savoirs. Loin d’aider l’éducation, d’apporter le financement indispensable qu’elle mérite, l’investissement sur l’avenir dans la formation de la jeunesse sans lequel nous n’avons aucune chance d’espérer une quelconque sortie de crise, cette loi appuie les inégalités.

482470_10151292540930547_939142875_nL’éducation que Jules Ferry nous promettait gratuite, cette éducation qui était destinée à tous les français, dans une égalité totale se voit malmenée, nos universités deviennent alors de réels marchés capitalistes, au détriment de l’humain. Cette loi prévoit la baisse du financement par l’Etat des universités, suite au rappel à l’ordre des grands technocrates bruxellois qui a entraîné 250 millions d’Euros en moins dans le financement du supérieur pour 2013. Comment l’éducation pourrait-elle suivre si son budget augmente moins que l’inflation ? Le gouvernement trouve alors une solution qui lui parait miracle pour se débarrasser de ce lourd fardeau qu’est l’Education de nos populations. Cette solution se révèle être la décentralisation, l’autonomie voulue des Universités passe donc par les Régions qui imposent leurs politiques budgétaires et libéralise les formations en augmentant les frais d’inscription. La dette étudiante, problème majeure de nos sociétés qui fait scandale aux Etats-Unis et au Japon où la réussite est conditionnée par l’apport budgétaire et les qualifications monnayées, renforçant les inégalités, et empêchant également bon nombre d’étudiants issus de milieux modestes d’accéder au supérieur, cette dette se transmet au vieux continent. De plus, les diplômes seront mis au point par chaque Université et Régions. Cela crée alors des Universités sur endettés de second rang, avec des diplômes et des formations de second rang. La gouvernance de ces établissements supérieurs, c’est-à-dire son Conseil d’Administration ne sera plus élu mais nommés, des membres bien loin de la réalité étudiante, des requins de la finance qui continueront encore à détruire la vie des étudiants ou même des enseignants et chercheurs, anéantissant petit à petit notre qualité d’éducation. Quelle démocratie laisserait cela se faire ? De plus, la précarité déjà omniprésente est encore renforcée avec cette loi qui ne prévoit rien pour la titularisation de 50 000 personnels dits précaires. La création de 1000 poste est obsolète vis-à-vis des 3000 supprimés et des 1500 actuellement gelés. Le gouvernement Ayrault prolonge le sacrifice de notre éducation et de l’égalité. La loi LRU 2 est un énorme danger pour nos universités. Même le service public se fait maîtriser par la loi du Fric. L’austérité tue notre pays et condamne notre futur, il faut une fin à cela. Le parti de Gauche demande l’abrogation de cette loi, pour le bien des étudiants, des enseignant, des chercheurs, de notre éducation et de notre nation.

Dans notre région cette austérité appliquée à l’Université de Franche Comté se traduit par la suppression de plusieurs filières dans lesquelles des étudiants se sont engagés les obligeant ainsi brusquement à changer d’université. Toute cette politique est approuvée par les Présidents socialistes de Région de Franche Comté et de Bourgogne par les maires socialistes des grandes villes de Franche Comté (Besançon – Belfort) Cette politique s’inscrit dans une volonté d’économie sans se préoccuper du devenir des étudiants concernés. Pour Belfort Etienne détruit ce qu’avait construit Jean Pierre. C’est le bilan des élus socialistes.

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