Editorial : Hollande et son social-libéralisme, chemin sans retour
Par Michel Renaud
Le président de la république s’est lancé dans une compétition avec Nicolas Sarkozy pour savoir lequel aura le plus favorisé le patronat et baissé les dépenses publiques. Hollande est l’auteur du contournement du débat démocratique puisqu’il impose la création d’un conseil stratégique de la dépense publique se réunissant tous les mois autour de lui. À quoi servent alors le ministre du budget et les commissions des finances du parlement? Il annonce de l’engagement au printemps de la responsabilité du gouvernement sur le pacte de responsabilité. Tous ceux qui à gauche espéraient des contreparties sont trompés. Le président du MEDEF après s’être félicité de ces cadeaux a eu l’audace de dire qu’il n’y aurait aucun engagement écrit en échange.
Le compromis social historique vanté par Hollande relève de l’humour noir surtout au moment où les syndicalistes sont victimes d’acharnement judiciaire, où les élections et tribunaux prud’homaux sont menacés de disparition, et où le travail du dimanche est imposé par décret.
Hollande a donc choisi d’emprunter le chemin sans retour du social-libéralisme.
UTBM et politique : mélange explosif
L’Université de Technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM) va mal. Voilà ce qu’on pouvait lire dans la presse jusqu’à début janvier. Les faits relatés, tout droit sortis des séances du Conseil d’Administration parlent de problèmes de structure et de management.
3000 étudiants sont inscrits à l’UTBM, c’est la moitié des étudiants du Nord Franche-Comté. 563 jeunes ingénieurs ont reçu leur diplôme cette année, avec un délai moyen de 1,2 mois entre la fin des études et le premier emploi. Par son recrutement, sa recherche technologique, et l’histoire industrielle du territoire, l’établissement rayonne bien au delà de la région et dynamise l’économie locale. C’est un atout pour Belfort, et c’est aussi une cohabitation qui fonctionne entre Belfort et Montbéliard.
Les 50 propositions du Parti de Gauche pour un impôt juste et lisible
5 propositions pour baisser la TVA et rendre plus juste les taxes sur la consommation :
-
Suppression du taux intermédiaire de TVA aligné sur le taux réduit pour les consommations socialement utiles et écologiquement responsables
-
Passage du taux normal de 19,6 %à 15% sous condition de baisse de prix ou d’embauches
-
Arrêt de l’augmentation des taxes sur le tabac et l’alcool et affectation des recettes à la prévention
-
Création d’une TVA grand luxe avec un taux supérieur à 30%
-
Imposition des hautes transactions immobilières supérieures à un million d’euros avec un barème progressif
La laïcité vue par Henri Pena Ruiz
par Gérard Minadakis
Jeudi 12 décembre, nous avons eu le plaisir de partir à Montbéliard, à la rencontre d’un esprit éclairé, digne héritier des philosophes des Lumières, Henri Pena Ruiz. Il a été invité dans le cadre des rencontres/débat qui se déroulent au Bar des sciences dont le thème était « la laïcité ».l’ancien président de l’Assemblée Nationale Jean Louis Bianco était également convié au débat.
Je vais tenter l’exercice périlleux de synthétiser les propos du philosophe, tant son intervention a été de haute volée. Le public, très attentif aux propos tenus ne s’y est pas trompé. L’assistance a été portée par la hauteur de vue du philosophe. Loin du marasme intellectuel actuel et des idées de caniveau développées aujourd’hui par une classe politique à la remorque d’un front qui se voudrait national, mais qui en fait ne nous propose qu’une vision au rabais de l’idée de laïcité.