Dossier : L’école que nous voulons

reforme-rythmes-scolairesLe Ministre de l’Education National se heurte aujourd’hui à un rejet massif (enseignants, directeurs d’écoles, parents d’élèves, personnel territoriaux, maires ) de son décret sur l’organisation du temps scolaire dans les écoles primaires . Organisant la territorialisation de l’Education il s’attaque aux statuts de la fonction publique et accroit la précarité chez les professeurs sous le prétexte de « la remise à plat » des missions et des statuts des enseignants. Sa réforme s’en prend à l’ensemble des fondements de l’école républicaine.

L’obligation scolaire fut rendue véritable par l’application des principes de gratuité, de laïcité et d’égalité. C’est à ces piliers de l’école de la République que le Ministre Vincent Peillon s’attaque aujourd’hui. Le décret sur les rythmes scolaires introduit en effet des ruptures majeures qui font voler en éclat le cadre républicain

La rupture de l’égalité territoriale d’abord

Ce décret est l’une des déclinaisons de la politique d’austérité mise en œuvre par le gouvernement Ayrault . Déchargeant l’Etat de missions qu’il devrait assumer en transférant son coût aux communes, la réforme des rythmes scolaires aggrave les inégalités entre les élèves des communes « riches » et des communes pauvres

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Les alliés permanents

Par Michel Renaud

Le parti social démocrate s’est allié avec la CDU d’Angela Merkel pour former un nouveau gouvernement en Allemagne. Cette attitude est la conséquence logique de l’orientation politique du SPD.

Au Bundestag, le parlement allemand, il existe potentiellement une autre majorité que l’alliance avec Merkel. En effet le SPD, les Verts et Die Linke détiennent 320 sièges sur les 630 que compte la chambre basse. Bien sûr cette majorité est faible et elle supposerait que le SPD renonce à son orientation sociale-libérale, mais elle existe. Si Angela Merkel est réélue chancelière d’Allemagne se sera la responsabilité pleine et entière du SPD allié de François Hollande.

Le SPD a toujours exclu de gouverner avec Die Linke et même avec son seul appui au moment de la formation du gouvernement. Le SPD partage la même orientation que la droite allemande. Cela est vérifié depuis plus d’une décennie avec les réformes néolibérales de Gerhard Schröder au début des années 2000.

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Hommage à Nelson Mandela

Encore plus que le symbole de la lutte contre l’apartheid, Nelson Mandela incarnait cette volonté indestructible de bâtir la communauté humaine au-delà des appartenances ethniques et religieuses.

Sa lutte était celle de l’universalisme, de l’intérêt général humain indissociable du rejet de toutes les formes de racisme.
Sa soif de justice et son idée de l’humain en font une des figures essentielles du 20è siècle.

Nelson Mandela s’est insurgé contre le régime inique de l’apartheid, et s’il a pu construire une nation pacifiée, il n’a pas hésité à se battre pour cet idéal pour lequel il disait être prêt à mourir et qu’il a payé de 27 années de prison.

Plus que jamais, ses combats restent d’actualité alors que le capitalisme financiarisé organise la concurrence entre les peuples et détruit les solidarités humaines et que le visage hideux de la xénophobie hante ce siècle naissant.

Son « long chemin vers la liberté » a incarné cet esprit de résistance sans lequel il ne saurait y avoir de monde meilleur. Sa victoire sur l’apartheid constitue, en retour, un formidable encouragement pour tous ceux qui résistent dans le monde.

Mandela ne meurt jamais.

Editorial : La métropole ou la concurrence entre collectivités

Par Michel Renaud

12546_10151209478950547_666187440_nEn socialiste zélé le maire de Belfort dans son bulletin municipal a loué les bienfaits de la création d’une métropole Belfort Montbéliard Héricourt. Il est le fidèle serviteur de Moscovici pour appliquer la politique néfaste du gouvernement socialiste.
Le Sénat a voté le 8 octobre 2013 la loi créant une nouvelle forme d’intercommunalité la métropole. Cette loi détricote la République pour plusieurs raisons : elle remet en cause l’échelon communal, elle donne davantage de pouvoir à une intercommunalité a-démocratique, elle institutionnalise les inégalités entre territoires et organise la concurrence entre les collectivités.

C’est la négation de la démocratie communale

La métropole permet aux groupement de communes de prendre davantage de compétences que celles que les communautés d’agglomérations ou urbaine avaient déjà. Par exemple la compétence de la voirie ou encore le champ social.
Toute intercommunalité qui regroupe 400000 habitants pourra devenir métropole automatiquement par décret . La métropole réduit encore d’avantage le rôle des communes. Il ne sera pas nécessaire de demander l’avis des citoyens. La loi confirme donc le statut de « gestionnaire » et non démocratique des intercommunalités. Demain dans chaque métropole les arrangements entre maires seront en réalité la base du processus de décision. Les métropoles seront gouvernées sur le mode du consensus et du compromis permanents, illisible pour les électeurs. C’est une institution oligarchique par essence.

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