Les SCOP une solution d’avenir

L’année 2012 a permis la création de 248 coopératives SCOP et SCIC et de plus de 1600 emplois. Ces nouvelles entreprises sont principalement issues de création ex-nihilo (70%), de transformation d’associations (15%) et de transmission et reprises d’entreprises classiques (15%). Au final cela se traduit par l’existence de 2165 SCOP qu emploient 43830 salariés en France. 43% de ces salariés travaillent dans le bâtiment et l’industrie et 36% dans les services. La pérennité des coopératives n’est plus à démontrer, en effet 82,5 d’entre elles tiennent le coup sur trois ans contre 66% pour les autres entreprises. Plus globalement 22,6% des SCOP ont plus de 20 ans, pour 18,2% pour l’ensemble des entreprises françaises selon le bilan publié par la Confédération générale des SCOP.

Cette réussite exemplaire tient à l’engagement personnel de chaque salarié dans l’entreprise. Ainsi chacun dispose d’une voie à l’assemblée générale des sociétaires quel que soit le montant de sa part de capital. C’est l’Assemblée Générale au sein de laquelle les salariés sont statutairement majoritaires qui décide des orientations de l’entreprise et élit les instances dirigeantes.

Cette réussite exemplaire tient au fait qu’une part de la répartition des bénéfices est maintenue sous forme de « réserves impartageables » au sein de l’entreprise. En période de crise, cette réserve délivre aux SCOP une capacité unique de résistance économique et financière.

Une politique volontariste de soutien aux coopératives par les pouvoirs publics est nécessaire. Le projet de loi ESS avance quelques propositions comme la facilitation de la reprise par des salariés de leur entreprise. Mais le budget de l’Etat n’est pas suffisant et la valeur de ses intentions est largement oblitérée par une politique qui fait la part la plus belle aux néo-libéraux de l’économie sociale et solidaire.

La question de la citoyenneté dans l’entreprise est totalement effacée dans le projet gouvernemental.

Un gouvernement du Front de Gauche instaurerait un droit de préemption par les salariés pour reprendre en coopérative et s’engagerait de tout son poids dans un bras de fer avec les multinationales aux côtés des salariés en lutte pour une appropriation sociale de leur entreprise.

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