Questions à Sabine VERDANT : Secrétaire départementale CGT

Merci à Sabine VERDANT, Secrétaire départementale de l’Union Départementale de la CGT, de s’être prêtée au jeu de l’interview pour L’Autre Gauche 90 le 12 septembre 2013.

Sabine VERDAN interview Autre Gauche90 C0054L’Autre Gauche 90 : Après les manifestations de mardi, comment allez-vous poursuivre votre action ?

Sabine VERDANT: La CGT est satisfaite de la cette première mobilisation. La manifestation de mardi a réuni près 700 personnes. Tous les secteurs étaient représentés, public comme privé, des salariés des services, de l’industrie, des administrations. Une présence plus importante des salariés par rapport aux retraités est pour nous un signe supplémentaire d’une bonne mobilisation. Nous avons constaté la présence de personnes qui n’avaient pas manifesté depuis longtemps mais également de personnes qui ne s’étaient jamais mobilisées.

La CGT débat actuellement sur la suite à donner à cette action. Nous travaillons notamment au soutien de l’union départementale à une action organisée par un collectif de jeunes le 18 septembre. Nous souhaitons que cette action ait un caractère original par rapport aux actions plus classiques.

Après cette action avec les jeunes nous poursuivrons certainement la mobilisation contre la réforme des retraites par un nouvel appel national à la grève. Nous sentons monter le mécontentement des salariés contre la politique du gouvernement. Il y a une déception générale face à l’abandon des promesses de campagne de Hollande et la poursuite de la politique de Sarkozy.

L’Autre Gauche90 : Quelles propositions porte la CGT concernant les retraites ?

Sabine VERDANT : On ne peut pas parler des retraites sans parler de l’emploi, des salaires et des conditions de travail. Nous nous battons pour l’augmentation du pouvoir d’achat par la revalorisation salariale. C’est pourquoi nous exigeons que le salaire minimum soit porté à 1700 € brut par mois et serve de base pour une revalorisation générale de l’échelle des salaires. Cette augmentation des salaires, par l’augmentation des rentrées de cotisation qu’elle induit, permet de financer en partie les retraites. De même, nous dénonçons le scandale que représentent les inégalités salariales entre les femmes et les hommes. Les femmes sont aujourd’hui payées moins de 27 % en moyenne à travail égal que les hommes. Au delà de cette discrimination inacceptable, imposer aujourd’hui l’égalité femmes/hommes permettrait d’apporter 10 milliards d’Euro au profit des caisses de retraites.

L’Aire Urbaine fait face à un taux de chômage de 13 % en touchant essentiellement les jeunes alors que la population salariée dans l’industrie est âgée et usée par le travail. Nous voulons ouvrir un grand débat pour la reconnaissance de la pénibilité au travail afin de permettre aux salariés les plus âgés de partir en retraite et permettre l’accès à l’emploi aux plus jeunes. Aujourd’hui, l’âge moyen d’entrée dans la vie active et de 27 ans.

L’Autre Gauche90 : Quelles sont vos actions contre la déréglementation du droit du travail induit par l’application de l’ANI ?

Sabine VERDANT : Nous faisons déjà un constat : nous n’avons pas su mobiliser efficacement pour mettre en échec l’accord national interprofessionnel aujourd’hui retranscrit dans la loi. Le premier accord compétitivité a été signé dans le Territoire de Belfort dans l’entreprise Voestalpine avec pour conséquence l’augmentation du temps de travail sans augmentation de salaire. Les négociations dans les entreprises sont menées sous la pression du chantage à l’emploi. La démarche de la CGT est de combattre ces accords en essayant d’apporter des propositions de compromis sans que les salariés ne perdent de droits. C’est dans cet objectif que nous formons nos syndiqués.

La CGT dénonce formellement cet accord du MEDEF retranscrit dans la loi par le gouvernement alors que nous défendons la création de droits nouveaux pour les salariés dans l’entreprise. Nous défendons notamment un droit de contrôle des fonds publics accordés aux entreprises. Hollande n’a pas été élu pour appliquer la politique du MEDEF et la CGT sera toujours au coté des salariés pour défendre au mieux leurs intérêts.

L’Autre Gauche 90 : Quelle est votre opinion au sujet de la privatisation des services publics ?

Sabine VERDANT : Les services doivent répondre aux besoins de la population en toute indépendance. Ils ne sauraient être soumis à des intérêts privés. Le statut des agents des services publics est au service de cette indépendance et protège les salariés. Défendre les salariés, c’est par conséquence, apporter une garantie de qualité du services public aux usagers.

Lorsque l’on démantèle un service public, c’est la population qui en souffre. Notamment en se qui concerne l’hôpital. La CGT s’oppose à une santé à deux vitesses. L’accès aux soins est une revendication essentielle.

L’Autre Gauche90 : Quelle est votre position sur la politique du personnel à la ville de Belfort ?

Sabine VERDANT : La CGT est représentée à la ville de Belfort et à la CAB. Nous avons constaté qu’il existe effectivement des problèmes concernant la gestion du personnel à savoir une précarisation des emplois au détriment des emplois statutaires. La CGT a toujours défendu les emplois statutaires des personnels des collectivités locales.

L’Autre Gauche 90 : Que pouvez-vous nous dire en guise de conclusion à cet entretien ?

Sabine VERDANT : La CGT veut prendre en main les problèmes posés par la pénibilité du travail. Il y a de plus en plus de souffrance au travail chez les salariés, tant dans le privé que dans le public. Cette souffrance peut aboutir à des suicides. 70% des salariés estiment ne pas être dans la possibilité d’accomplir correctement leur travail. Nous remettons en cause les nouvelles techniques de management imposées afin de satisfaire les exigences de productivité. La CGT porte des revendications fortes sur la reconnaissance de la pénibilité au travail  par la remise en cause de son organisation. Ainsi nous souhaitons une meilleure répartition du travail pouvant créer si nécessaire de nouveaux emplois.

Contribution au débat sur les élections municipales 2014 : réponse du PG90

Voici la contribution du PG90, en réponse à Muriel Ternant dans son article sur le rôle des élus Front de Gauche au niveau municipal, que vous pouvez lire ici

Nous avons pris connaissance de ta contribution au débat du Parti Communiste du Territoire de Belfort concernant sa décision prématurée pour une fusion avec les consorts socialistes au deuxième tour des prochaines municipales à Belfort.

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Contribution au débat sur les élections municipales 2014 : droit de réponse du PCF

par Muriel Ternant

Bonjour, voici une réponse à l’éditorial de la lettre Une autre gauche 90 envoyée le 17 avril. Je souhaiterais qu’elle soit publiée, au nom d’un droit de réponse, et d’une contribution au débat que nous devons avoir sur la question des élus. Lire plus

L’austérité déjà appliquée à la communauté de communes du Pays Sous Vosgien

La communauté de communes du Pays Sous Vosgien présidée par Monsieur ANDERHUBER  a créé en 2003 une crèche familiale permettant d’accueillir en moyenne par an une vingtaine d’enfants Cette crèche fonctionne actuellement avec un effectif de 7 assistantes maternelles Cet équipement correspond à un réel besoin étant donné qu’il existe une liste d’attente d’enfant en permanence. Ce service a toujours été mis en valeur pour justifier l’attractivité des communes membres de cette communauté. D’autre part ce service est une source de recettes La communauté de communes reçoit des parents des enfants une contribution et perçoit des aides publiques Lire plus

Les ouvrières de LISI Delle en GREVE

Par Laurent Dupré

1 100 à 1 200 euros par mois, voilà ce que gagnent en moyenne les ouvrières du site de Lisi II de Delle. Alors, lorsque leur patron et président du MEDEF local, Monsieur Colère, leur a annoncé le blocage de leur salaire, c’est la goutte qui a fait déborder le vase. Elles ont fait grève du mercredi, 17 avril après midi au lundi 22. Leurs revendications étaient simples : elles voulaient la dignité au travail et 35 euros brut d’augmentation mensuelle. Elles voulaient également un changement de leurs conditions de travail afin que cessent les pressions permanentes pratiquées par l’encadrement. Au final, elles ont obtenu de la direction 20 euros brut d’augmentation, plus 10 hypothétiques euros si elles atteignaient les objectifs fixés.

Mais à leur colère se mêle également l’inquiétude. En juin, la direction va engager des négociations sur l’organisation du temps de travail. Ça sent la loi « made in MEDEF » à plein nez, l’ANI sera effective à ce moment là et sans soutien, les ouvrières de Lisi se sentiront bien désarmées devant Monsieur Colère. Lire plus

Communiqué Accord Nationale sur l’Emploi

Contre le projet de loi de démantèlement du Code du travail voulu par le gouvernement socialiste et le MEDEF

Communique FdG – ANI 6 avril 2013